Textes « …en liberté »


Vous trouverez ci-dessous la transcription de tous les textes de l’album « …en liberté ».

Si vous le souhaitez, un lecteur audio vous permet de lancer l’écoute de la chanson afin que celle-ci puisse accompagner votre lecture du texte.

Bonne découverte à tous.


1. Entrez dans la danse !
(Critique ironique de « Alors on danse »)

 

1er couplet
C’est fatal, on se réclame
D’une morale qui nous fait mal
Et on croit que notre exutoire
C’est une danse quand vient le soir
Si parfois, on rêve
D’envol c’est pour brûler nos ailes
Et si ça vous freine
Ne partez pas vers la lumière

Refrain
Entrez dans la danse
Prenez la file, marchez tout droit
Suivez la cadence
Du premier cri au dernier pas

2nd couplet
C’est fatal, on nous déclame

Une morale qui vire au drame
C’est comme ça ! Et on nous balance
Un long discours sur l’existence
Égaré de rage :
« Rêver c’est se crever d’mirages »
C’est s’faire mal à l’âme
Que d’ressasser cette idée noire

Refrain
Entrez dans la danse

Prenez la file, marchez tout droit
Suivez la cadence
Du premier cri au dernier pas
Entrez dans la danse
Suivez la file, marchez bien droit
Que tout recommence
Du premier cri au dernier pas


2. Un peu d’amour aurait suffi
(Introspection d’un jeune détenu)

 

1er mouvement
Un peu d’amour aurait suffi à
M’éviter tout ça
Mais comment faire pour trouver sa voie
Je porte une croix
Ma vie à moi, ce n’était pas la joie
Et tout jeune déjà, hors la loi
J’étais la proie sur qui la peur s’abat
Désormais, mon cœur a si froid
Un peu d’amour aurait suffi à
M’éviter tout ça
Mais comment faire pour dire à présent
Ce que je ressens

2ème mouvement
J’aurais bien aimé
Naître dans un autre quartier
Me sentir entouré
Par des parents attentionnés
Mais on ne choisit pas
Et parfois, c’est sans foi ni loi
Que l’on s’en prend à moi
Non, ce monde n’est vraiment pas
Un havre de joie

3ème mouvement
Un peu d’amour aurait suffi à
M’éviter tout ça
Mais comment faire pour trouver sa voie
Je porte une croix
Ma vie à moi, ce n’était pas la joie
Aujourd’hui, je reste sans voix
J’étais la proie sur qui la peur s’abat
Désormais, mon cœur a si froid

4ème mouvement
Un peu d’amour, c’était pas vraiment
En demander tant
Et comment je vais faire à présent
Pour pas finir là

5ème mouvement
Un peu d’amour aurait suffi à
Changer tout cela
Mais comment faire entendre sa voix
Dans ces moments-là
Ma vie à moi, elle n’allait pas tout droit
Aujourd’hui, on lance les débats
J’ai plus le choix mais je sais qu’on pourra
Y trouver mon cœur dans ces mots-là

Finale
Un peu d’amour aurait suffi à
Changer tout cela
Mais comment faire entendre sa voix
Dans ces moments-là


3. Va donc au diable !
(Délivrance d’une rupture amoureuse)

 

1er couplet
Ma complaisance a ses limites
Je te vois encore approcher
Comme si rien n’s’était passé
Mais cette fois tu comprendras vite
Que ton sourire si charmant
Ne me trompera pas plus longtemps

Refrain
Va donc au diable
J’te dis adieu
Vivre d’espoir
Rend malheureux

2ème couplet
J’vais tout de même pas m’écorcher vif
En t’accordant des pardons
Autant que j’me fasse une raison
Ton amour est prohibitif
Faut s’taper les trahisons
Et les mensonges, cette fois c’est bon

Refrain
Va donc au diable
J’te dis adieu
Vivre d’espoir
Rend malheureux
(2x)

3ème couplet
Ne soyons pas trop hypocrites
Par-delà mon malheur
Il y a eu aussi de belles heures
Mais t’accumules un tel passif
Que j’te laisse à tes démons
T’as qu’à t’trouver un aut’ pigeon

Refrain final
Va donc au diable
J’te dis adieu
Vivre d’espoir
Rend malheureux
Va donc au diable
J’te crie adieu
La mort dans l’âme
Mais ça vaut mieux


4. R€vi€n$ !
(Complainte d’un séducteur aux abois)

 

1er couplet
Encore un requin
Qui arrive au loin

Ça craint
Encore un qui vient
Pour saisir mes biens

Ben tiens
Encore une fin d’mois
Qui n’en finit pas

Sans toi
Encore un matin
Où je me souviens

Très bien
C’est toi
Qui bouclais les mois

Refrain
Oh reviens, reviens
C’est à toi que je tiens
Je te tends la main
Car tu le vaux bien
C’est l’amour qui prime
Sans toi je déprime
Tu peux tout régler
Si tu veux rentrer
Je vais
T’aimer sans compter

2nd couplet
C’est au pied du mur
Qu’on voit mieux le mur

C’est sûr
Et je te rassure
Mes pensées sont pures

J’te l’jure
On aura des chiens
101 dalmatiens

Au moins
Avec ton argent
Ils seront vraiment

Contents
T’entends
J’ai des arguments

Refrain
Oh reviens, reviens
C’est à toi que je tiens
Je te tends la main
Car tu le vaux bien
C’est l’amour qui prime
Sans toi je déprime
Tu peux tout régler
Si tu veux rentrer
Je vais
T’aimer sans compter

Finale
Oh reviens, reviens

C’est à toi que je tiens
C’est l’amour qui prime
Sans toi je déprime


5. Les Nomades
(Hymne à la Terre… et au temps qui nous est compté)

 

1er mouvement
Un jour viendra
Où la Terre, le Soleil
Tout disparaitra
Et on s’ra des nomades
Qui voyagent
À travers le noir, le froid
Qui se souviendra
Des joies qu’on a
À connaitre un tel endroit ?

2ème mouvement
Le bleu du ciel, le blanc du sel
En plein Nevada
Ombres de dunes, un soir de lune
Dans le Sahara
L’Everest qui s’dresse
Au cœur de l’Himalaya
Murmure d’eau pure
Dans un lac du Connemara

3ème mouvement
Est-ce qu’ailleurs on pourra trouver
Un endroit qui ressemble à ça ?
Étrangers, on l’s’ra à jamais
Sans espoir de rentrer chez soi

4ème mouvement
Un jour viendra
Où la Terre, le Soleil
Tout disparaitra
Sans traces, dans l’espace
Le néant
Et surtout le noir, le froid
C’est tout c’qu’il restera
Des joies qu’on a
Tous connues dans cet endroit

Mouvement final
Un jour viendra
Où la Terre, le Soleil
Tout disparaitra
Et on s’ra des nomades
Qui voyagent
À travers le noir, le froid
Pour peu qu’on tienne jusque-là
Mais un jour viendra
On aura perdu tout ça


6. Chanson sans opinion ?
(Point de vue pragmatique face à l’extrême-droite)

 

1er couplet
J’ai souvent comme un doute
Quand on m’promet des trucs
Qui tiennent même pas la route
Toute une bande de jean-foutres
Veulent qu’on vote droite toute
Je crois plutôt qu’leur but
C’est d’profiter des sous
Qu’on leur tend
Sur les bancs
Du parlement

Refrain
C’est une chanson
Rien qu’une chanson
Sans grande opinion
Mais une chanson
C’est l’occasion
D’fustiger ces cons

2nd couplet
Quitte à paraît’ caduc
J’veux dénoncer ces gens
Qui frappent tous azimuts
Les fachos ça éructe
Des phrases qui percutent
Mais c’est rien qu’des slogans
Ils ont bien compris l’truc
S’font de l’argent
C’est navrant
Grâce aux votants

Refrain
C’est une chanson
Rien qu’une chanson
Sans grande opinion
Mais une chanson
C’est l’occasion
D’ramener la raison

Refrain final
C’est une chanson
Rien qu’une chanson
Sans grande opinion
Mais une chanson
C’est l’occasion
D’fustiger les cons
C’est une chanson
Rien qu’une chanson
J’ai p’t’être pas raison
Mais une chanson
À l’occasion
Ça peut rendre moins con


7. Le drapeau blanc
(Chanson pacifiste et revendicatrice)

 

1er couplet
Dans un monde qui attise
La bêtise et qui nous divise
S’il faut choisir un camp
J’aime autant prendre un drapeau blanc
Sous les autres bannières
On trouve tant de va-t-en-guerre
Exhortant la nation
À combattre en son nom
L’hérésie qui fait qu’on s’étripe
Ça m’incite à brandir bien vite

Refrain
Un grand drapeau blanc
Indiquant que tout simplement
Je refuse d’être un combattant
Pour satisfaire quelques arrogants
J’veux guère faire la guerre
Derrière une piètre bannière
Un drapeau blanc
Ça n’a rien de déshonorant
Et c’est moins gênant
Que des mains couvertes de sang

2ème couplet
Quand j’regarde la télé
C’est pour voir des bandes d’allumés
Qui portent très bien leur nom
Foutant l’feu au moindre fanion
Mais j’constate en même temps
Qu’on épargne les drapeaux blancs
Même à croix ou croissant
Au milieu des bains d’sang
Alors oui, s’il faut que j’désigne
Un insigne, celui que j’m’assigne

Refrain
C’t’un grand drapeau blanc
Indiquant que tout simplement
Je refuse d’être un combattant
Pour satisfaire quelques arrogants
J’veux guère faire la guerre
Derrière une piètre bannière
Un drapeau blanc
Ça n’a rien de déshonorant
Et c’est moins gênant
Que des mains couvertes de sang

3ème couplet
Alors oui, je persiste et signe
Je m’indigne avec comme insigne

Refrain
Un grand drapeau blanc
Indiquant que tout simplement
Je refuse d’être un combattant
Pour satisfaire quelques arrogants
J’veux guère faire la guerre
Derrière une piètre bannière
Un drapeau blanc
Ça n’a rien de déshonorant
Et c’est moins gênant
Que des mains couvertes de sang


8. La nuit
(Parcours hédoniste d’un noctambule)

 

1er couplet
La nuit
Je la préfère au jour
Et j’attends le retour
De la tombée du jour
Pour pouvoir ressentir
Un amour qui rend fou
Et tel un loup-garou
Je n’sais plus qui je suis
La nuit
Un frisson me parcourt
C’est un dernier recours
Comme un compte à rebours
Qui bientôt va finir
Ce que j’enfouis le jour
Se réveille dans la nuit

Refrain
La nuit m’attire et j’ose
La nuit, je ne dors pas
Je pars dans le noir
Loin de chez moi
Loin de ce qu’on m’impose
La nuit m’inspire ces choses
Qu’on fuit, qu’on ne vit pas
Qu’on cache dans le noir
Au fond de soi
Et qui un jour implosent

2nd couplet
La nuit
J’agis comme le vautour
Qui attend le retour
Des proies qui font leur tour
Pour se laisser séduire
Elles veulent qu’on tourne autour
Pour nous dire sans détour
Amène-toi par ici
La nuit
C’est un autre discours
Un tout autre parcours
Sans la lumière du jour
On vit comme des vampires
Tout ce qu’on fuit le jour
Nous ramène à la nuit

Refrain
La nuit m’attire et j’ose
La nuit, je ne dors pas
Je pars dans le noir
Loin de chez moi
Loin de ce qu’on m’impose
La nuit m’inspire ces choses
Qu’on fuit, qu’on ne vit pas
Qu’on cache dans le noir
Au fond de soi
Et qui un jour implosent


9. L’incompris
(Dépit d’un artiste face au star-system)

 

1er mouvement
On n’me comprend pas
Moi-même j’ai du mal, quelquefois
Faut-il voir des combats
Dans mes paroles qui sont parfois
Ostentatoires
Les mots que j’emploie sont bizarres
Signe d’espoir
Ou délires d’un vilain canard
Pas sûr qu’on comprendra
Quand j’plaisante… ou pas
Pas sûr qu’on comprendra
C’que j’entends… par-là

2ème mouvement
On n’me comprend pas
Moi-même j’ai du mal, quelquefois
Faut-il voir des combats
Dans mes paroles et auquel cas
C’est illusoire
De croire qu’ça va marquer l’histoire
Du PAF quand Gainsbarre
Lui-même dit qu’mineur est notre art
Pas sûr qu’on comprendra
Si j’le pense… ou pas
Pas sûr qu’on comprendra
C’que j’entends… par-là

3ème mouvement
En fait, on m’entend même pas
Des oies blanches s’en donnent à cœur-joie
Qui distinguera ma voix
Au milieu de ce brouhaha

Finale
On n’me comprend pas
Moi-même j’ai du mal, quelquefois
Si on n’me comprend pas
J’arrête là… pour cette fois


10. Une minute de silence (ou presque)
(Pause musicale)

 

(Instrumental)


 

Épilogue : Donner tort
(Éloge de la persévérance)

 

1er couplet
Si pas mal croient
Que tout va de soi
Moi, souvent j’entends
Tant de renoncements
Car on a trop peur
D’affronter les pleurs
Causés par la loi
Des ״rabat-la-joie״

Refrain
Mieux vaut encore et encore
Produire l’effort
Pour forcer le sort
Et éviter les remords
Et donner tort
Aux cons et consorts
Qui se la jouent matador
Faut être plus fort

2nd couplet
Moi, c’est pas trop mon style
De faire une déprime
Pour plaire à l’endroit
Des ״rabat-la-joie״
Leurs critiques faciles
Souvent anonymes
Écoutez ma voix
Elle leur répond ça :

Refrain
Mieux vaut encore et encore
Produire l’effort
Pour forcer le sort
Et éviter les remords
Faut donner tort
Aux cons et consorts
Qui se la jouent matador
Faut être plus fort